Coup de pompe et autres textes de Racbogoss

Publié le par sylvie

Coup de pompe. | 29 août 2007 Pour ne plus marcher à cloche pied, Et me projeter de l'avant, Je cherche la chaussure à mon pied, Qui pourrait m'aller comme un gant. Je ne cherche ni une espadrille, Ni une fourberie d'escarpin, Tout juste un beau talon aiguille, Pour moi la vilaine botte de foin. Mais suis du genre à résilier, Quitte à en perdre mon pantalon, Plutôt qu'être dans ses p'tits souliers, Je préfère tourner les talons. Je sais que cela ne dénote, Pas forcément d'une disgrâce, Mais je n'aime pas lécher les bottes, Au destin, le suivre à la trace. Je n'aime pas lui cirer les pompes, Unijambiste, embarrassé, Je fais faux pas et je me trompe, Car je finis par m'en lacet. Je m'connais sous toutes les coutures, Et si seulement j'essayais, De vouloir autre chose qu'une pointure, Je serais moins dépareillé. Publié par racbogoss à 03:58:00 dans Poémes

Emotions de censure.

L'amour a parfois des allures, De vraies campagnes électorales, On se fait des promesses qui durent, Juste le temps que tout aille mal. Ce qu'on a pu se dire ne tient, Que pour la durée du mandat, Les cœurs de pierre manient si bien, Ce qu'on nomme la langue de bois. Moi je rêvais d'être candidat, A la présidence de ton cœur, Et je m'y suis brûlé les doigts, J'en ai maintenant de la rancœur. J'espérais être l'heureux élu, Le grand vainqueur de ton amour, J'ai juste été comme dissolu, J'n'ai pas passé le premier tour. Des divisions, des divergences, C'est sûr, on en avait des tas, Et je regrette quand j'y pense, De n'pas avoir fait d'coup d'état. Malgré ma grande timidité, J'ai essayé de gouverner, Et c'est à l'unanimité, Qu'on constate que tu m'as berné. La dissolution était dure, Je m'en relèverais pas d'si tôt, T'as r'jeté ma candidature, En usant de ton droit d'véto.
Si vous avez aimé celui-là , il y en a plein d'autres tout aussi déroutant, émouvant, drôle, aucun qualificatif assez précis pour décrire mon plaisir à lire la poésie de RACBOGOSS qui m'a vraiment séduite par ces mots, jeux de mots, maux et emprunts. Lire le PEA, Plan d'Epargne Amoureux, par exemple...

PEA : Plan d'Epargne Amoureux.

Grincements dedans. A toi, mon coeur et mon âme sont, Je pensais c'la, comme il se doit, J'avais bien mordu à l'hameçon, Et maintenant, j'm'en mords les doigts. Tu n'imagines pas c'que j'endure, C'est vrai, j'ai une dent contre toi, C'est pour ça, que j'ai la dent dure, Que j'suis incisif envers toi. Dans ma vie, tu es apparue, J'avais une fringale de bonheur, Et à pleine dent, moi j'y ai cru. Je me disais : à la bonne heure. Maintenant, je sais, je saurai, Que l'on doit s'armer jusqu'aux dents, Car avec toi, je me serais, Réellement cassé les dents. Je ne pensais pas aux accros, Je me nourrissais d'un festin, La prochaine fois qu'j'aurai les crocs, Je saurai choisir mon destin. Le bonheur, c'est que des soucis, Vaut mieux ne pas combler cette faim, Il finit toujours en dent de scie, Et s'achève sur une triste fin
Bonne visite et excellente soirée.

Publié dans Poésie

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